Autrefois dans les maisons modestes il n’y avait qu’un seul foyer, seul les nobles et les fortunés pouvaient se permettre le chauffage dans la chambre. C’est dans la cuisine que l’unique foyer de la maison procurait la chaleur salvatrice en hiver et l’énergie nécessaire à la cuisson de la revigorante soupe familiale.
L’arrivée du chauffage central a tout changé, finie la pièce conviviale où maman prépare le repas pendant que papa lit le journal en fumant sa pipe, fini le petit frère qui joue avec ses soldats de plomb près de la cheminée pendant que la fille aînée cuisine avec maman. Il n’était pas rare non plus de voir grand-maman tricoter, confortablement installée dans sa chaise berçante, un mystérieux sourire accroché aux lèvres se remémorant sans doute quelque souvenir romanesque. Grand-papa quant à lui, grâce à ses talents de chasseur, améliorait l’ordinaire de quelques lièvres ou perdrix. À l’époque pas besoin de maison de retraite : les enfants s’occupaient de leurs parents, pas besoin non plus de garderie : les grands-parents s’occupaient de leurs petits-enfants!
Sans vouloir retourner à l’âge de pierre, actuellement tout le monde cherche à comprendre pourquoi de plus en plus d’enfants décrochent à l’école, pourquoi les jeunes couples divorcent aussi facilement, provoquant l’éclatement des familles, l’obésité infantile et la délinquance grandissante chez les jeunes adolescents. Et s’il suffisait, pour régler une bonne partie de ces problèmes, de simplement redonner ses lettres de noblesse à la vie de famille!
Pour y parvenir la première étape est à la fois simple et complexe: redonner à la femme qui le désire le goût d’embrasser la carrière de maman
Revenir en arrière?
Être femme au foyer depuis quelques années est soit mal vu; soit impossible financièrement avec des gouvernements et des entreprises qui ne donnent aucune chance à la famille : des salaires trop bas et une fiscalité souvent injuste qui obligent les couples à travailler à deux pour avoir une vie décente; sans parler du travail à domicile encore trop rare malgré les moyens technologiques actuels. Et que dire du regard des autres : la maman, on la dit assujettie à son mari, on l’imagine entourée d’une marmaille dépenaillée et braillarde. Des clichés « soixante-huitards » qui collent à la peau de la maman qui a pourtant la précieuse mission d’élever les enfants qui seront les adultes de demain.
L’avenir de notre société est entre ses mains. Une maman à la maison, c’est la garantie d’une bonne santé pour toute la famille, grâce à une nourriture saine et équilibrée, cuisinée avec amour; c’est la chance pour les enfants de recevoir une éducation suivie et de l’aide pour faire les devoirs, avant d’aller jouer. C’est aussi l’œil attentif aux fréquentations des adolescents, diminuant d’autant les problèmes de délinquance. C’est tellement bénéfique pour la société une maman, que ce devrait être la grande priorité de notre siècle, de donner enfin un vrai statut à la maman et offrir une véritable politique familiale. Ce n’est pas avec un petit crédit d’impôt que la lutte à la dénatalité sera gagnée!
Changeons de place le cœur de la famille
Alors que pouvons nous faire nous-mêmes pour améliorer le sort de la famille?
Côté finances : bien calculer si le salaire « d’appoint » de la maman (ou du papa, soyons moderne!), ne sert pas qu’à couvrir les frais de gardienne, le coût prohibitif des plats prêts à servir et le deuxième véhicule dont on n’aurait pas besoin sans cet emploi.
Côté pratique : agrandissons les cuisines, réduisons les salles de jeux, réapprenons à faire la cuisine avec les enfants, partageons avec eux des joies simples et économiques. Déguster un bon chocolat chaud tous ensemble, en feuilletant l’album de famille est plus efficace que le Ritalin®! Raconter ses détresses ou ses chagrins d’amour, c’est plus facile en concoctant une tarte aux pommes avec maman, qu’alignés devant la télé avec les parents qui font chut, chut, tais-toi… dès que l’enfant veut poser une question.
Le plaisir d’aller cueillir les fraises et de faire les confitures en rentrant à la maison, fera même oublier le dernier jeu vidéo à la mode.
Maman, quel beau métier! Métier exigeant car il faut être à la fois enseignante, infirmière, femme de ménage, cuisinière, animatrice, coiffeuse, couturière et j’en oublie. Mais le salaire est élevé, pensez donc: des sourires, des bisous et de l’amour à plein bras. Mais le banquier lui, il s’en fout….