L’herbier gourmand: la lavande (introduction)

Si la lavande disparaissait des garigues de Provence, le grand Marcel Pagnol lui-même se retournerait dans sa tombe. Quand on pense au midi de la France, trois choses nous viennent à l’esprit : l’accent, les cigales et le parfum incomparable de la lavande.

Le parfum de la lavande est intimement lié aux cosmétiques et aux produits d’entretien. C’est pourquoi son utilisation en alimentation n’est pas aisée. Quand le chocolat nous rappelle l’odeur des draps fraîchement lavés, il y de quoi traumatiser n’importe quel chef aguerri !

Et pourtant, comme vous allez le découvrir avec la recette proposée dans cette chronique, le parfum subtil de la lavande peut aussi avoir sa place dans la gastronomie. Les abeilles le savent depuis longtemps car elles en tirent un miel exceptionnel.

Côté phytothérapie
Les Romains connaissaient déjà les qualités aromatiques de la lavande. Ils en parfumaient les vêtements et les bains. Du reste, son nom est dérivé du latin « lavare » qui signifie « laver ». L’origine du terme « lavandière » vient du fait que l’on ajoutait de la lavande à l’eau des lessives afin d’en parfumer les vêtements.

Dès le Moyen Âge, ses vertus désinfectantes étaient connues. On l’utilisait pour combattre la peste. Autrefois, dans les hôpitaux français, l’huile essentielle de lavande était utilisée pour désinfecter l’air et contrôler ainsi les infections microbiennes et fongiques. Ses nombreuses vertus en font une alliée sûre de la phytothérapie. Elle serait réputée pour soulager entres autres, les insomnies, les malaises digestifs, les ballonnements et même les brûlures.

Côté jardin
La lavande vraie (lavandula angustifolia) appartient à la famille des labiées comme l’origan, la sarriette, le romarin, le thym, la menthe ou la sauge. C’est une plante vivace originaire des montagnes méditerranéenne, vraisemblablement de Perse. Elle est maintenant cultivée un peu partout dans le monde. Elle a besoin de soleil et d’un sol sec, un peu rocailleux et bien drainé.
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